Le droit de présentation publique est un
droit d’auteur.
Dans les lieux institutionnels où la vente
des œuvres est interdite à l’inverse des galeries ou autres lieux privés,
l’artiste plasticien est toujours le seul à ne pas être payé lors de
présentations de son travail. Parfois même il doit débourser de l’argent pour
exposer.
Il subit un système qui s’est peu à peu
institutionnalisé en complète contradiction avec la loi.
Le droit de présentation publique peut
ouvrir un champs de rémunération aux artistes plasticiens lorsqu’ils exposent.
Depuis 1957, ce droit protège les auteurs
(donc les plasticiens) lors de la présentation au public de leurs œuvres.
Ce droit d’auteur fait partie des droits
d’exploitation des œuvres. Quand une œuvre est présentée au public, elle est
exploitée. L’organisme exposant en tire une forme de profit, qu’il s’agisse
d’argent, de communication, de visibilité politique ou de tout autre bénéfice
immatériel.
Il faut donc cesser de croire ou de nous faire
croire que les institutions ou les entreprises n’exposent les artistes que par
gentillesse ou philanthropie.
Si chaque artiste fait valoir ce droit, les
lieux d’expositions , qu’ils soient publics ou privés intègreront petit à
petit cette donnée et la prévoiront dans leurs budgets.
Ils le font avec les auteurs du spectacle
vivant qui sont eux payés pour une présentation publique de leur œuvre et qui
sont régis exactement par les mêmes textes de lois sur ce point.
L’application de ce droit aura des effets
sur la reconnaissance de leur travail et de leur statut.
Les droits d’auteurs sont un des enjeux
majeurs de nos professions. Ils constitueront dans un avenir proche une source
de revenus qui finira par sortir bon nombres d’entre nous de la précarité ou de
situations financières difficiles.
Ils contribueront également à positionner
plus clairement le statut de l’artiste plasticien.
Extrait de la revue l’Atelier N° 4
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